editeur   trait editeur Contact   trait editeur publier   trait editeur livres   trait editeur ecrivains   trait editeur forum 
éditeur de livres
la stupidité de l'éditeur qui fait la littérature...
Sans éditeur, pas de littérature !
C'est l'éditeur qui fait la littérature : une stupidité, même historique

Frédéric Mitterrand ayant été ministre de la Culture en France, Frédéric Mitterrand considérant qu'Aurélie Filippetti « est une artiste en elle-même, c'est-à-dire un écrivain, un écrivain de très grand talent et de très grande qualité », Aurélie Filippetti ayant eu besoin d'un éditeur pour se considérer écrivain, on peut conclure que le besoin d'un éditeur existe chez des écrivains de grande qualité.
Mais peut-on proclamer sans ridicule « c'est l'éditeur qui fait la littérature » ? Sans éditeur, pas de littérature ! Observons si néanmoins, loin du regard Filippettin, de la littérature a pu éclore sans éditeur ? Je pourrais proposer mon cas ! L’Histoire littéraire classera sûrement plus haut "Peut-être un roman biographique" que "les derniers jours de la classe ouvrière" mais je peux manquer d'objectivité !

Le terme éditeur est entré dans le dictionnaire de l'Académie française en 1835. Il semble avoir été "couramment" utilisé depuis le début du siècle. L'encyclopédie de Diderot bénéficia même, dans les années 1770, de l'imagination de Charles-Joseph Panckoucke, qui en diminua le format et utilisa du papier moins cher pour réduire le prix du volume, augmenter la diffusion. Une approche d'éditeur plus que d'imprimeur.
Rappelons que l'imprimerie existe depuis Gutenberg, 1455. Il fallut donc trois quatre siècles au trio auteurs-imprimeurs-libraires pour générer un personnage central appelé éditeur... ce qui ne présage pas d’une utilité millénaire ! L'éditeur a su trouver une place dans une activité : il n'est pas certain d'en conserver une après la mutation numérique.

Alors, avant 1770 ? Selon la boussole Filippetti, exit Don Quichotte de la littérature ! Ah si Cervantes avait eu la chance de converser avec Gallimard en 1605, quelle œuvre magistrale il aurait signé !
Quant à François Rabelais, l'ancêtre d'Antoine Gallimard n'a même pas daigné publier un communiqué lors de sa mort le 9 avril 1553. Pantagruel (1532) et Gargantua (1534) furent écrits sans l'onction d'un éditeur !
Quant à Jean de La Fontaine (8 juillet 1621 - 13 avril 1695), François de La Rochefoucauld (15 septembre 1613 - 17 mars 1680), Jean Racine (22 décembre 1639 - 21 avril 1699) et les autres, ils sont nés avant la littérature selon l'évangile de Filippetti.
Il convient d'ailleurs d'immédiatement exclure des manuels scolaires un certain Homère, auquel on concéda le privilège, avant la grande révolution Filippettienne, d'avoir pensé les deux premières œuvres de la littérature occidentale : l’Iliade et l’Odyssée.
Quant à Michel Houellebecq, qui considère la bible « comme une œuvre littéraire », il devra étudier le Filippettisme.
« Le changement c’est maintenant » avait promis François Hollande. Versant édition, le changement consistera à donner encore plus de pouvoirs aux installés ? N’est-ce pas le pire des conservatismes que de bloquer l’innovation pour protéger les situations acquises ?

Extrait du livre :

Ya basta Aurélie Filippetti !


Ya basta Aurélie Filippetti ! Présentation.




Proposer un avis ou une réaction



Voir sujet précédent du forum
Si vous souhaitez aborder un autre sujet : Vous pouvez débuter un nouveau sujet en respectant le thème du site.